Psychopraticien versus Psychothérapeute

Ce titre protégé de « Psychopraticien » garantit une formation complète en psychothérapie – conforme aux normes européennes – incluant les six éléments suivants :

Le titre de « Psychothérapeute » ayant été pour un large part vidé de son contenu fondamental par les Pouvoirs publics, l’ensemble des syndicats et fédérations représentatifs de la profession (FF2P, AFFOP, SNPPsy, Psy’G, Psy en Mouvement) se sont entendus sur un nouveau titre : « Psychopraticien » – éventuellement assorti d’un qualificatif : « Certifié » ou « Relationnel ». Ce titre a été déposé à l’INPI par les diverses organisations professionnelles représentatives, dès octobre 2009.

Ce titre protégé de « Psychopraticien » garantit une formation complète en psychothérapie – conforme aux normes européennes – incluant les six éléments suivants :

  • une psychothérapie personnelle approfondie
  • une formation théorique, méthodologique et pratique à une méthode reconnue[1]
  • une formation en psychopathologie clinique
  • une supervision permanente tout au long de la pratique professionnelle
  • un engagement à se conformer à la charte déontologique de la profession
  • une accréditation par une commission nationale de pairs

Les psychopraticiens certifiés ou relationnels figurent sur les annuaires des fédérations ou syndicats ci-dessus. Les Pages jaunes n’ont pas accepté, à ce jour, cette nouvelle dénomination, mais ont ouvert une rubrique : « Psychothérapie (pratiques hors du cadre réglementé) ».

Le nouveau titre légal de « Psychothérapeute », défini par la loi d’août 2009 et le décret de mai 2010, implique une formation en psychopathologie clinique, ainsi qu’un stage en service spécialisé, mais il ne prévoit pas l‘obligation d’une psychothérapie personnelle, ni la formation à une méthode explicite de psychothérapie, ni une supervision continue. Ainsi, il ne présente pas l’ensemble des garanties traditionnelles exigées des praticiens.

Cependant, il peut faciliter l’accès à certains services publics et pourra permettre éventuellement une dispense future de la TVA. Il est normal que certains puissent souhaiter être reconnus par la Loi, souvent pour des raisons de principe. Ce titre est accordé – après examen individuel du dossier – par les commissions des Agences régionales de santé (ARS) et inscription sur un registre national public.

Le CA de la Fédération Française de Psychothérapie et Psychanalyse (FF2P) a décidé de laisser à chacun la responsabilité de ses choix, en fonction de sa situation particulière (certificats et diplômes, ancienneté, statut administratif, options philosophiques…), étant entendu que seuls les praticiens répondant aux six qualifications ci-dessus peuvent prétendre au titre de psychopraticiens – qu’ils soient fraichement diplômés ou « grands parents » chevronnés. C’est bien ce titre qui garantira aux usagers une formation de qualité.

Le titre légal de psychothérapeute demeure un supplément éventuel – qui peut apporter certains avantages pratiques aux professionnels, mais ne fournit pas autant de garanties de compétence pour les usagers.

D’autres titres demeurent, bien entendu, autorisés, tels que : Psychanalyse, TCC, thérapie familiale ou de couple, approches humanistes : Gestalt-thérapie, analyse transactionnelle, approche centrée sur la personne, analyse psycho-organique, PNL, hypnose ericksonnienne, psychothérapie de la motivation, psychosynthèse, sophia-analyse, somatothérapie, végétothérapie caractéro-analytique, approches psychocorporelles, approches transpersonnelles, approches intégratives.